On m’a conseillé aujourd’hui de publier sur Amazon. Ce serait à peu près la seule façon pour un auteur indépendant d’être visible, donc d’être lu, voire de vendre un tant soit peu ses ouvrages. Quitte à mettre son livre dans une vitrine, autant que ce soit celle du plus grand marché de la planète, là où tout le monde va faire ses courses. C’est une question de pragmatisme.
J’entends tout cela, et je ne doute pas une seconde du bien-fondé de ce conseil. Mais cela ne changera rien à ma position. Je ne contribuerai pas, même de façon infime, à la main basse d’Amazon sur le marché du livre. Et tant pis pour moi si je rate là l’occasion de devenir riche et célèbre. Tant qu’à faire, si je dois faire de mon livre un produit, je préfère me livrer pieds et poings liés à une bonne vieille maison d’édition traditionnelle de chez nous. Même si cette dernière finit par mettre mon livre sur le catalogue d’Amazon.
Pour le moment mon roman est auto-édité chez Bookelis. Pour être honnête, depuis trois semaines que je l’ai posé là, je n’en ai pas vendu un seul exemplaire, même pas un pauvre eBook à 0,99€. Je comprends que les lecteurs potentiels préfèrent lire pour le moment la version intégrale gratuitement sur mBS. Elle ne restera peut-être pas là indéfiniment. Et pour être complet dans l’honnêteté, je ne dépends pas économiquement de la vente de ce livre, je peux donc me permettre le luxe de ne pas en vendre un seul exemplaire. Ce qui m’importe plus c’est d’avoir quelques lecteurs qui prennent autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.
Cependant, j’aimerais bien malgré tout qu’un certain nombre d’exemplaires soient vendus par Bookelis, ne serait-ce que pour apporter ma modeste contribution aux efforts de cette plate-forme qui offre un service d’auto-édition indépendant de qualité, en France, dans ma région qui plus est. L’existence de telles entreprises en résistance au géant de l’édition doit être soutenu par un nombre suffisant d’auteurs indépendants, sinon leur durée de vie ne sera pas bien longue j’ai bien peur.
À ceux qui me diront que ce combat est dérisoire et déjà perdu, je répondrai comme le colibri de la fable. Je le sais, mais je fais ma part.
Pour Amazon je suis d’accord. En ce qui concerne votre livre, je reste persuadée que vous devriez le soumettre à une maison d’édition.
PS: Il est évident qu’en le laissant en ligne gratuitement, personne ne voudra l’acheter en e-book. Il n’y a guère que moi pour acheter des livres que j’ai déjà lu 🙂
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@Lilyn
Merci pour les conseils … quant au premier, je ne suis pas vraiment prêt à renoncer à mon indépendance. Pour ce qui est du second, j’ai mis une petite note sur mBS. Je laisse la version intégrale disponible jusqu’à la fin du mois, c’est-à-dire la fin de la semaine. Ensuite, ce sera un extrait et il faudra aller se procurer la suite sur Bookelis. J’ai relu hier soir à ce sujet le billet de Elen Brig Koridwen qui me semble de bon sens.
http://www.blog-elenbrigkoridwen-elieapocalypse.fr/2016/11/un-auteur-doit-il-se-brader_19.html
PS : Moi aussi j’achète des livres que j’ai déjà lus. Souvent pour les offrir. Cela fait au moins deux.
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[…] Vous pouvez retrouver l’auteur et ses réflexions ici. […]
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[…] d’ici les « Pourquoi tu ne le mets pas sur Amazon? ». J’ai déjà répondu à ça par ailleurs, je persiste et […]
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[…] écrit ici il y a peu tout le mal que je pensais de la prolifération des catégories, au grand supermarché du livre que je boude toujours avec obstination j’ai cherché vainement le rayon « Contes et Légendes » dans le […]
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[…] de publication sur une plate-forme d’auto-édition. J’ai déjà dit par ailleurs ce que je pensais d’Amazon, et ma position n’a pas changé d’un […]
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